Cette photographie marque la fin de la construction du premier atelier, dans le jardin de la famille Fleury à Luitré. Les trois ouvriers venus de Fougères prennent la pose, accompagnés du père d’Amédée se tenant debout à leurs côtés.
Ce facétieux trucage photographique montre le goût d’Amédée Fleury pour les aspects techniques de son métier. C’est un montage composé de quatre autoportraits : trois Amédée disputent une partie de cartes tandis qu’un quatrième les espionne…
Amédée Fleury réalise ici un très beau portrait de sa belle-mère, Hyacinthe Roussel, épouse Thomas. Originaire de Louvigné-du-Désert, elle porte le costume traditionnel d’Ille-et-Vilaine : une polka – coiffe en vogue dans la première moitié du 20e siècle-, un châle et un tablier sombres.
Cette belle image, prise dans la maison familiale des Fleury à Luitré, est un essai de photographie en intérieur. Ne bénéficiant que de la lumière naturelle passant par la fenêtre, Amédée et ses parents durent rester immobiles de nombreuses secondes pour que le cliché soit réussi. Le nombre de photographies sur le manteau de la cheminée montre bien qu’il s’agit d’une famille de photographe…
En 1914, Amédée Fleury est mobilisé au 76e régiment d’infanterie territoriale de Vitré. Il occupe la fonction de téléphoniste. Son unité combat au sein de la 87e division territoriale, en Belgique, dans le secteur d’Ypres. Cette division subit, le 22 avril 1915, la première attaque aux gaz lancée par les Allemands. Lors d’une permission, Amédée est autorisé par son colonel à apporter son appareil-photo. Il réalise quelques clichés de ses camarades, de leur vie dans les tranchées, de localités en ruines, et ce bel autoportrait.